L’Agence européenne de sécurité aérienne a décidé, mardi 12 mars, de fermer l’espace aérien européen aux Boeing 737 Max-8 et 737 Max-9. La liste des pays et des compagnies qui ont décidé de suspendre les vols de cet appareil ne cesse de s’allonger.
L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), qui existe depuis quinze ans et qui a pour ambition d’assurer le plus haut niveau possible de sécurité en matière d’aviation, a choisi d’harmoniser les mesures prises au sujet des vols de Boeing 737 Max, plutôt que de laisser les pays prendre des décisions individuelles.
Indépendamment des Etats, plusieurs compagnies ont décidé de laisser leurs 737 au sol: Ethiopian, Aerolineas Argentinas, Norwegian Air Shuttle, Turkish Airlines, Aeromexico ou encore Comair, bien qu’aucun élément précis ne permette encore de comprendre les causes de l’accident, ni même d’élaborer une hypothèse principale. Seule certitude pour l’instant : un autre appareil de ce type, opéré par la compagnie indonésienne Lion Air, a également été victime d’un crash en octobre 2018.
Avec cette interdiction européenne, qui s’ajoute à de nombreuses décisions similaires en Asie, près de 80 % des 387 Boeing 737 MAX en service dans le monde sont désormais cloués au sol. Du jamais- vu depuis la suspension de vol infligée en 2013 au Boeing 787, à la suite d’un feu de batteries au sol.
En France, la Direction générale de l’aviation civile avait pris sa décision « compte tenu des circonstances de l’accident en Éthiopie […] à titre conservatoire […] à destination, au départ ou survolant le territoire français ». Aucune compagnie française ne dispose toutefois d’un Boeing 737-Max dans sa flotte. Mais de nombreuses compagnies étrangères étaient susceptibles d’en faire atterrir ou décoller dans les aéroports internationaux français.